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Le Journal d'une Marmotte

11 novembre 2021

Ma découverte du Polyhandicap

Voilà quelques jours que j’ai repris une activité professionnelles après plus d’un an d’arrêt. Le plus dur a été de se lancer, de refaire une démarche, d’être visible à nouveau par des structures. D’ailleurs j’ai de la chance d’être dans un secteur qui est en tension depuis à peu près toujours, et de ne pas avoir besoin de remuer ciel et terre pour trouver un petit boulot de remplacement. C’est sûrement pour cela que je n’ai pas été en recherche assidue, je savais qu’il me suffirait d’un mail pour être rappelé. Je ne dis pas ça avec prétention, mais que voulez vous, j’ai choisi une voie où il y a plus d’offres que de demandes, et donc assez peu de compétition. Cela dit, pour avoir des CDD, de l’interim, des remplacements, c’est assez facile, ça l’est beaucoup moins de trouver des postes stables. Mais bref, je n’en suis pas encore là.

J’ai effectué environ 3 semaines de remplacement sur un groupe de jeunes polyhandicapés au sein d’un Institut Médico-Educatif (IME). J’ai découvert le travail et l’accompagnement auprès de ces jeunes, et cette expérience m’a permis de remettre en question mes préjugés et mes idées reçues, et ça, ça fait du bien. Leur condition fait qu’il est parfois difficile d’imaginer l’accompagnement qu’on peut, en tant que travailleurs et travailleuses sociales, leur apporter. On se demande « est-ce vraiment la peine ? Vont-ils vraiment en profiter ? Qu’est ce qu’ils en comprennent ? ». La réponse est bien souvent : on ne sait pas ce que ces personnes perçoivent de leur environnements, des personnes qui gravitent autour d’eux. Mais il faut garder à l’esprit que ce sont des humains. Je met un coup de pied dans une porte ouverte, mais il est très facile de déshumaniser les personnes polyhandicapés, de nier leur condition d’humain avant d’être handicapés, du fait de leur manque d’expression, de leur besoins qui peuvent paraître primaires de notre point de vue. De plus, le travail auprès des personnes polyhandicapées est assez méconnue et n’a pas vraiment de succès auprès des travailleurs et travailleuses sociales, du fait des nombreuses idées fausses qui circulent sur ce type d’accompagnement.

Commençons par le commencement, voilà une rapide définition du polyhandicap : poly = plusieurs, les personnes polyhandicapées ont donc un handicap physique, moteur, et mental, souvent une déficiences intellectuelles profondes. Ils peuvent aussi avoir un handicap sensoriel, surdité, ou mal/non-voyance, ainsi que des troubles psychiques, et troubles du comportement. A cela s’ajoute une communication bien souvent non-verbale.

C’est assez sommaire mais ça résume un peu ce que j’ai pu observer ces derniers jours, ce n’est pas du tout une définition officielle.

Le travail d’accompagnement auprès de ces jeunes (dans ma situation en IME) repose principalement sur du nursing, de l’accompagnement sur des besoins vitaux, avec les appareillages (attelle, fauteuils, lève-personnes). Ce sont des personnes qui ont des problèmes de santés multiples, une durée de vie parfois raccourcie, alors il arrive que l’objectif premier avec un jeune soit qu’il mange. On essaye de l’inciter au maximum à prendre sa cuillère tout seul, mais parfois, c’est impossible, le jeune est trop fatigué, cela lui demande trop d’énergie, alors on fait pour lui. Le travail est principalement axé sur la stimulation sensorielle, et l’objectif est que le jeune soit bien là où il est. Une des théorie appliqué là où j’ai travaille est le principe de la stimulation basale, qui est un concept développé par Andreas Fröhlich.

"L’approche de la stimulation basale s’adresse à toute personne en situation de handicaps sévères ou lors de phases de vie difficiles : enfants et adultes en situation de polyhandicap, handicaps rares, handicaps sévères, grands prématurés, personnes cérébrolésées, personnes en fin de vie, personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de démences apparentées.

En allant rejoindre la personne dans des expériences profondément ancrées dès le début ou au cours de son développement, cette approche lui permet de se découvrir elle-même, de découvrir le monde environnant et de découvrir l’autre."

http://stimulationbasale.fr/V2/le-concept/

"Dans les années 70, Andreas Fröhlich, professeur en pédagogie et pédagogie spécialisée en Allemagne, travaille en étroite collaboration avec une équipe pluridisciplinaire pour intégrer l’approche de la stimulation basale dans l’enseignement spécialisé dispensé à des enfants ayant un polyhandicap. Dés le départ, Andreas Fröhlich a été motivé par la croyance profonde que tout être humain a droit à une éducation, même s’il a une lésion cérébrale grave à la naissance"

http://stimulationbasale.fr/V2/professeur-andreas-frohlich/

Aussi, travailler avec des personnes polyhandicapées nous oblige à aiguiser notre sens de l’observation de manière à capter le moindre signe de communication. Un matin, j’ai récupéré un jeune en fauteuil auprès de son taxi, après lui avoir dit bonjour, je lui ai demandé si ça allait. A ce moment là, j’ai vu ses deux doigts se lever, comme pour me dire oui. Était-ce un hasard ? Peut être , peut être pas.

En fait, ce que j’ai surtout appris, c’est que le travail auprès de ces jeunes est plein d’incertitudes. On apprend à décoder les signaux qu’ils nous envoient, à se décentrer de nos propres modes de communication. On apprend à les accueillir avec toutes leurs spécificités, c’est notre travail.

L’objectif principal est qu’ils soient bien, bien installés, bien dans leur corps. On fait de notre mieux pour qu’ils souffrent le moins possible, et pour les éveiller au mieux. Pour cela, on utilise plein d’outil, comme la stimulation basale évoqué plus haut, la méthode Snoezelen (dont je suis une grande fan), etc. C’est un accompagnement très axé sur le sensoriel, et c’est en cela que j’ai beaucoup apprécié ce type d’accompagnement. Cela m’a d’abord permis de retourner en douceur vers mon métier, que j’ai choisi, et que j’ai durement acquis. Ensuite cela m’a permis de découvrir un nouvel endroit, avec un public que je ne connaissais pas. Une belle expérience pour mon retour, j’en suis très heureuse.

 

Marmotte

plan bourgoin1

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27 mai 2021

Un peu de lumière...

Je termine tranquillement ma première semaine de formation à l’Institut Français de Zoothérapie. Enfin, tranquillement je ne sais pas, car on peut dire que cette semaine m’a sacrément remuée. C’est bien simple, lundi soir en me couchant je ne savais toujours pas où je voulais aller, et mardi matin en me réveillant, je me suis dis « Ah mais oui c’est comme ça que je vais faire ! ». Et ça, c’est vraiment précieux. C’est assez cliché de dire que « j’ai eu une révélation », et pourtant c’est un peu vrai. Bon, c’est aussi un peu pour ça que j’ai choisi de faire une formation, pour avoir des connaissances, pour avoir une direction vers laquelle m’orienter et orienter mon projet surtout. Mais c’est vrai que je ne pensais pas que ce serait aussi rapide.

Je vous ai déjà parlé de mon chat, Pounti, minette noire de bientôt 2 ans. Je ne me vois pas commencer la médiation par l’animal sans elle. Et pourtant le chat n’est pas forcement l’animal le plus facile pour commencer, mais notre relation est forte, et je sais qu’elle en serait capable. Elle est curieuse mais parfois méfiante. Je l’ai cependant vu s’adapter extrêmement vite et bien à des changements radicaux. En cela je suis convaincue qu’elle serait une excellente partenaire dans mon projet.

Avant tout, évidemment, il faut que je passe ce foutu permis de conduire. Sans cela rien n’est possible et je le sais. Ma vie de citadine a fait que jusqu’à présent je n’en avais pas besoin, mais tout est différent maintenant, et c’est une nécessité. C’est en cours, j’ai commencé la conduite.

L’étape suivante serait de trouver un boulot d’éducatrice spécialisée seulement, un CDD long ou au mieux un CDI. Ce qui n’est pas une mince affaire, les collègues savent que pour rentrer dans le métier il faut bien souvent passer par des contrats précaires. Dans l’idéal j’aimerais un temps partiel, pour pouvoir lancer mon activité à coté.

J’ai aussi cette appréhension à retourner à la source, j’ai peur de souffrir à nouveau, de tomber sur une structure qui va mal, une équipe malade, etc. Ce sont des choses de plus en plus fréquentes dans nos métiers. Les temps sont difficiles, alors forcement le secteur du social en pâti. Mais bon je garde bon espoir, car le travail social me manque, et lorsque mes amies me parlent de situations qu’elles vivent au travail, je suis toujours très investie dans la discussion. Je me dis aussi que j’ai probablement gagnée en confiance en moi, et que de là beaucoup de choses peuvent changer dans mon travail. C’est une leçon que j’ai à retenir de ma dernière expérience qui ne s’est pas très bien déroulée. La posture, la manière dont on se présente, ce qu’on renvoi aux autres, change littéralement leur manière d’interagir avec nous. Je pense que mon manque de confiance en moi était palpable à cette époque et que j’en ai subie les conséquences. BREF. Tout ça pour dire que j’ai pas forcement envie d’y retourner, mais que je pense que ça sera une bonne chose. Et qui sait, je pourrais avoir une bonne surprise.

Et puis bon, je suis toujours logée dans ma famille, donc il va bien falloir que je trouve mon logement. Et ça serait un élément clé dans mon projet. J’envisage un appartement (pour commencer), avec une pièce féline, c’est à dire une pièce pour recevoir avec Pounti, dans un premier temps. Un endroit chaleureux où elle se sentira bien, adapté à ses besoin de chat, et assez grande pour y contenir un bureau, des jeux, pour accueillir du public.

La question qui me vient est où ? Car je suis dans une région, dans une ville de taille moyenne, mais j’ai pour projet aussi, à terme, de rejoindre une amie qui est en train de monter sa structure d’accueil autour de son élevage de chevaux, pour y accueillir du public et pratiquer la médiation équine. Mon idée serait de rejoindre ce projet pour proposer de la médiation avec mon chat, et un futur chien. Mais cette amie est dans un autre coin, pas très loin mais pas à coté non plus. Du coup ma question est, est ce que je cherche un logement où je suis, ou bien je me rapproche de mon amie, en me disant que si j’ai déjà une patientèle, elle me suivra peut être ? Je n’ai pas la réponse, et je pense qu’elle viendra en temps et en heure.

Donc voilà, je vous ai un peu spoilé la fin, mais pour moi l’aboutissement de ce projet de médiation par l’animal serait de travailler dans la structure de mon amie, proposer des accompagnements différents des siens, avec des animaux plus petits (chat, chien, et peut être lapin), pour avoir la possibilité de travailler en équipe.

Car je n’oublie pas d’où je viens et ma formation de base. Je ne suis pas éducatrice pour rien, et pour moi le travail d’équipe est essentiel. C’est lui qui permet de s’ajuster, de se remettre en question, de travailler sa pratique, de grandir. Et je n’ai aucun doute sur mon amie, qui est de la même formation et promotion que moi. Je pense qu’on peut beaucoup s’apporter l’une à l’autre. J’ai une troisième amie avec qui j’adorerais partager ce projet, mais elle est encore dans un autre coin, alors ce n’est pas pour tout de suite (mais j’espère très fort un jour).

Enfin voilà, tout cela est à l’état embryonnaire dans ma tête, et encore. Mais j’ai cette intime conviction d’être à ma place. Le début de ma formation m’a vraiment permis d’y voir plus clair mais il y a encore beaucoup à faire et à déterminer, comme le public auquel je vais m’adresser, comment je vais organiser mes séances, quel durée, quel tarif (eh oui il faut aussi remplir la marmite)…

Je sais où je vais, je ne sais pas comment, mais ce n’est pas important pour l’instant, les réponses viendront en temps voulu.

 

Marmotte

soleil

11 avril 2021

Pounti, petite minette noire

Je vous ai beaucoup parlé de moi et de mon parcours dans mon précédent article, je pense qu’il est temps de présenter ma partenaire de projet : la plus mignonne des petite minette, j’ai nommée Pounti.

Pounti est une chatte noire d’un an et demi passé, elle fêtera ses 2 ans le premier juin. Nous l’avions adopté dans la campagne de la Loire, alors qu’elle vivant sur le terrain d’une vieille maison. Il lui a fallut plusieurs jours pour accepter d’être en contact avec nous et de sortir de sous le canapé, mais une fois que le lien de confiance s’est établie, l’aventure pouvait réellement commencer. Elle a grandit, entre les murs de notre appartement de ville, se déplaçant avec de plus en plus d’aisance, visitant parfois la terrasse, mais c’était le seul extérieur auquel elle avait accès. Nous avions pour projet de l’emmener en forêt, pour lui apprendre l’extérieur, et faire de la randonnée avec elle, mais cela n’a pas été possible en 2020.

Pounti est passé de petite chatte craintive, qui allait se cacher sous le canapé dès que la sonnette retentissait, en minette curieuse mais prudente. Dans ses premiers mois, elle ne supportait pas qu’un étranger entre dans son lieu de vie, et petit à petit, elle a fini par apprivoiser le fait que d’autres humains intervenaient dans son environnement, jusqu’à même leur réclamer nourriture et câlins. Un très beau progrès, j’étais vraiment impressionnée et fière d’elle de voir comme elle avait progressé.

Lorsque je suis retournée vivre en campagne, dans ma famille, suite au décès de mon conjoint, je me suis rapidement penchée sur les formation en médiation animale. L’épreuve que je suis en train de vivre m’a fait réaliser à quel point il était important de ne pas subir son boulot lorsqu’on le peut, et qu’il était temps pour moi de prendre un chemin que j’avais réellement choisi. Non pas que je n’ai pas choisi le métier d’éducatrice spécialisée, mais je n’ai pas choisi d’avoir peur pour ma vie ou celle de mes collègues à cause des manque de budgets, ni d’être obligé d’être maltraitante avec mes résidents, etc.

Lorsque j’ai commencé à regarder de plus près les formations possibles, je n’envisageais pas de faire de la médiation animale avec Pounti. Un chat c’est difficilement malléable, contrairement à un chien, et c’est souvent plus attaché à son territoire qu’à son gardien. De plus, Pounti étant une chatte relativement craintive, je n’imaginais pas que cela pouvait être possible. Mais quand j’ai vu la manière dont elle a évolué en 2020, et la manière dont elle s’est adapté à son nouveau lieu de vie, à la cohabitation avec de nouveaux humains, et surtout, une autre chatte (une vieille minette de 14 ans un peu aigrie mais adorable), je me suis dis que c’était finalement peut être possible.

Voilà plusieurs semaines maintenant que je pars avec Pounti dans son sac à dos dans les coins ruraux de ma ville, pour lui apprendre à changer de lieu, à être transporté, à supporter le harnais et la laisse. Pour l’instant c’est encore difficile, elle cherche principalement un lieu où se cacher lorsque nous sommes en extérieur, mais ça va venir, petit à petit. L’objectif étant qu’elle se sente en sécurité dans n’importe quel contexte si elle est avec moi. C’est peut être ambitieux, et je ne sais pas encore exactement comment je mettrais en œuvre mon projet et les prestations que je proposerais.

Ce dont je suis sûre, c’est que la médiation avec un chat est possible, se fait de plus en plus, et permet de travailler des aspects différents de ceux travaillés avec d’autres animaux, plus du coté de la gestion de la frustration (le chat est indépendant, autonome, et il fait comme il veut !), du sensoriel (on parle même de « ronron-thérapie », et je vous garantie que ça fonctionne sur moi !), etc. Et puis de toute façon j’ai toujours été une « cat person », même si j’envisage plus tard d’adopter un lapin et un chien pour mon activité (et pour l’amour des animaux quand même) je ne me vois pas commencer cette aventure avec un autre animal qu’elle, alors nous verrons bien où cela nous mène.

 

Marmotte

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17 mars 2021

Il faut bien commencer quelque part

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu travailler avec et pour l’humain. Petite, je me retrouvais souvent à écouter et conseiller mes ami-e-s dans la cours de récrée.

Après mon bac littéraire, je savais que je voulais travailler dans le social mais je ne savais pas encore vers quel métier m’orienter. Je me suis partie sur un BTS Économie Sociale Familiale, histoire de débuter quelque part, car je ne me sentais pas de me lancer dans les concours.

Les deux année de formation ont été assez chaotiques. Le contenu des cours ne me plaisait pas, était trop scientifique pour moi (oui oui, c’est un BTS considéré comme scientifique). Il y avait trop peu de sciences humaines à mon goût. Pourtant, je suis allée au bout et j’ai passé les différentes épreuves, mais je n’ai pas validé le diplôme. Je n’ai aucun regret, car c’est durant ces deux années que j’ai fait mes premières rencontre avec le monde du social.

J’ai fait deux stage, un par année. Le premier, dans le secteur de l’aide à domicile, et le second dans le champ du handicap. Durant ce second stage j’ai rencontré différents travailleurs et travailleuses sociales, et j’ai pu avoir une idée précise de ce que je voulais vraiment faire. J’ai passé les concours d’éducatrice spécialisée et de monitrice éducatrice pour la première fois cette année là. Par manque d’expérience, je ne l’ai pas eu, mais ce n’était pas grave, au moins je savais à quoi m’attendre .

J’ai ensuite fait un service civique, et j’ai travaillée un an dans un Institut-Médico Éducatif en tant qu’aide-éducatrice. Deux expériences enrichissantes qui m’ont beaucoup appris. C’est durant cette année de travail à l’IME où j’ai été confronté à la réalité du métier d’éducatrice. Ses joies, ses reussites, ses difficultés, et ses échecs. Je ne peux pas dire que ca a été une année facile, au contraire. Mes missions consistaient à soutenir les professionnelles et remplacer les éducatrices absentes. Bien sûr, j’ai fais beaucoup de remplacements, plus que du soutien. C’est aussi là que j’ai commencé à réaliser que la nature de mon poste favorisait mon exploitation à moindre coût (mon contrat était payé à 70 ou 80 % par l’État à l’époque). Néanmoins, c’est grâce à ce boulot que j’ai réussi le concours, et que j’ai pu entrer en formation d’éducatrice spécialisée.

Une formation, comme promis, haute en couleur. Effectivement, on en sort différent. Beaucoup d’émotions fortes, au niveau des cours et des stages. Et c’est pendant cette formation que j’ai rencontrée mes meilleures amies. Sans elles tout aurait été bien plus difficile.

J’ai fait trois stage, tous plus épuisants les uns que les autres. Le premier était en Groupe d’Entraide Mutuelle, qui est une association gérée par et pour des personnes en souffrance psychique et en situation d’isolement. J’ai commencé à comprendre l’importance de la posture professionnelle avec ce stage, qui n’a pas été de tout repos. J’ai ensuite fais un stage dans une association de parents d’enfants autistes proposant des accompagnements au domicile de familles de ces enfants. Là encore, une expérience particulière, dans une association dont le projet était novateur mais instable. Et enfin mon dernier stage s’est déroulé en Maison d’Enfants à Caractère Social. Après deux expérience atypiques, j’avais besoin de découvrir un secteur plus « classique » du travail éducatif. J’étais aussi assez blessée et peu sure de moi à cause de mes deux précédent stages qui m’ont pas mal maltraité. Heureusement j’ai rencontré un éducateur qui a été mon tuteur, mon guide, et qui a fait preuve de toute la bienveillance du monde. J’ai beaucoup évolué grace à lui, et je suis tres fiere d’avoir croisée son chemin.

Après toutes ces péripéties, me voilà diplômée en juillet 2019 !

J’étais convaincue qu’une fois le diplôme en poche, tout serait plus facile, je ne serais plus dans cette posture si délicate qu’est celle du stagiaire. Finalement j’en viens à me dire que la position du jeune diplômé n’a rien à envier à celle du stagiaire. Ceci dit au moins on est payé et c’est une grosse différence.

Pour mon premier poste, j’ai accepté une mission en intérim dans une Maison d’accueil Médicalisée, avec des adultes autistes et psychotiques ayant une déficiences sévère à profonde. Je devais y travailler 6 mois, j’en ai tenu 2 et demi. C’était une structure assez jeune, avec évidemment peu de moyen. Le public accueillie nécessitait un accompagnement bien plus important que celui qu’on pouvait lui proposer. Nous étions deux éducatrices pour 10 résidents, plus des stagiaires et contrats en alternance. Chaque jour je rencontrais une situation de mise en danger des résidents, de mes collègues ou de moi-même.

Je n’ai pas pu me résoudre à rester, j’ai quitté cette structure à la fin de ma mission, et j’ai demandé à ce qu’elle ne soit pas renouvelé. Je n’en pouvais plus de rentrer chez moi tous les soirs et de fondre en larmes. Ce n’était pas la raison pour laquelle j’avais choisi ce métier.

Quelques mois plus tard, début 2020, j’ai fait un remplacement de six mois dans un Foyer Appartements, avec des adultes ayant des troubles psychiques vivant en appartement ou en studio. En plus du confinement qui a été très lourd, j’ai rencontré de grosses difficultés avec mon équipe, qui a eu beaucoup de mal à m’intégrer. J’ai été victime de harcèlement moral de leur part et de la part de ma cheffe de service. J’ai tout de même terminé mon remplacement en juillet, mais j’ai demandé à ce que contrairement à ce qui était prévu, il ne soit pas renouvelé jusqu’en septembre.

J'étais épuisée, j'ai alors décidé de prendre du temps pour moi, et de me concentrer enfin sur le permis de conduire, nécessaire dans le métier, mais j’avais réussi à passer à travers jusqu’à présent.

Un nouveau projet émerge alors. Je commence à me renseigner sur les centres qui proposent des formation en médiation animale. J’avais assisté à plusieurs séances de médiations lors de mes stages et emploi, et j’ai trouvé ça assez fantastique.

(TW mort)

En décembre 2020, je perd mon compagnon. Son décès m’oblige à quitter la grande ville où nous vivions pour retourner vivre dans ma famille, plus proche de la campagne. Je prend mon chat sous le bras, et elle et moi commençons un nouveau chapitre de notre vie.

Suite à cette tragédie dont je me remets lentement, j’ai décidé de mettre mon projet à exécution. Plus question de subir un boulot, je n’en ai plus la force ni l’envie.

Je commence une formation en médiation animal en mai, celle-ci se déroule sur deux semaines.

En attendant, je suis toujours sur le permis, et je viens d’obtenir mon code.

On en arrive donc à ici et maintenant. J’ai ouvert ce blog pour parler de mon parcours, de la mise en œuvre de mon projet et de ses étapes. Les temps sont difficiles et avoir un lieu où je peux relater mon évolution me permet de continuer à garder le cap et à avancer. Et c’est ce dont j’ai besoin, avancer.

Je commencerai par parler de mon travail avec Pounti, mon chat. Celle-ci a toujours été une minette d’appartement, et je suis en train de lui apprendre à changer de lieu, à s’habituer au contacte des autres, dans le but de faire d’elle mon animal médiateur. Je vous parlerais d'elle dans un autre article. 

En attendant, je vous remercie de m'avoir lu, et je vous dis à la prochaine !

 

Marmotte

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