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Le Journal d'une Marmotte
17 mars 2021

Il faut bien commencer quelque part

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu travailler avec et pour l’humain. Petite, je me retrouvais souvent à écouter et conseiller mes ami-e-s dans la cours de récrée.

Après mon bac littéraire, je savais que je voulais travailler dans le social mais je ne savais pas encore vers quel métier m’orienter. Je me suis partie sur un BTS Économie Sociale Familiale, histoire de débuter quelque part, car je ne me sentais pas de me lancer dans les concours.

Les deux année de formation ont été assez chaotiques. Le contenu des cours ne me plaisait pas, était trop scientifique pour moi (oui oui, c’est un BTS considéré comme scientifique). Il y avait trop peu de sciences humaines à mon goût. Pourtant, je suis allée au bout et j’ai passé les différentes épreuves, mais je n’ai pas validé le diplôme. Je n’ai aucun regret, car c’est durant ces deux années que j’ai fait mes premières rencontre avec le monde du social.

J’ai fait deux stage, un par année. Le premier, dans le secteur de l’aide à domicile, et le second dans le champ du handicap. Durant ce second stage j’ai rencontré différents travailleurs et travailleuses sociales, et j’ai pu avoir une idée précise de ce que je voulais vraiment faire. J’ai passé les concours d’éducatrice spécialisée et de monitrice éducatrice pour la première fois cette année là. Par manque d’expérience, je ne l’ai pas eu, mais ce n’était pas grave, au moins je savais à quoi m’attendre .

J’ai ensuite fait un service civique, et j’ai travaillée un an dans un Institut-Médico Éducatif en tant qu’aide-éducatrice. Deux expériences enrichissantes qui m’ont beaucoup appris. C’est durant cette année de travail à l’IME où j’ai été confronté à la réalité du métier d’éducatrice. Ses joies, ses reussites, ses difficultés, et ses échecs. Je ne peux pas dire que ca a été une année facile, au contraire. Mes missions consistaient à soutenir les professionnelles et remplacer les éducatrices absentes. Bien sûr, j’ai fais beaucoup de remplacements, plus que du soutien. C’est aussi là que j’ai commencé à réaliser que la nature de mon poste favorisait mon exploitation à moindre coût (mon contrat était payé à 70 ou 80 % par l’État à l’époque). Néanmoins, c’est grâce à ce boulot que j’ai réussi le concours, et que j’ai pu entrer en formation d’éducatrice spécialisée.

Une formation, comme promis, haute en couleur. Effectivement, on en sort différent. Beaucoup d’émotions fortes, au niveau des cours et des stages. Et c’est pendant cette formation que j’ai rencontrée mes meilleures amies. Sans elles tout aurait été bien plus difficile.

J’ai fait trois stage, tous plus épuisants les uns que les autres. Le premier était en Groupe d’Entraide Mutuelle, qui est une association gérée par et pour des personnes en souffrance psychique et en situation d’isolement. J’ai commencé à comprendre l’importance de la posture professionnelle avec ce stage, qui n’a pas été de tout repos. J’ai ensuite fais un stage dans une association de parents d’enfants autistes proposant des accompagnements au domicile de familles de ces enfants. Là encore, une expérience particulière, dans une association dont le projet était novateur mais instable. Et enfin mon dernier stage s’est déroulé en Maison d’Enfants à Caractère Social. Après deux expérience atypiques, j’avais besoin de découvrir un secteur plus « classique » du travail éducatif. J’étais aussi assez blessée et peu sure de moi à cause de mes deux précédent stages qui m’ont pas mal maltraité. Heureusement j’ai rencontré un éducateur qui a été mon tuteur, mon guide, et qui a fait preuve de toute la bienveillance du monde. J’ai beaucoup évolué grace à lui, et je suis tres fiere d’avoir croisée son chemin.

Après toutes ces péripéties, me voilà diplômée en juillet 2019 !

J’étais convaincue qu’une fois le diplôme en poche, tout serait plus facile, je ne serais plus dans cette posture si délicate qu’est celle du stagiaire. Finalement j’en viens à me dire que la position du jeune diplômé n’a rien à envier à celle du stagiaire. Ceci dit au moins on est payé et c’est une grosse différence.

Pour mon premier poste, j’ai accepté une mission en intérim dans une Maison d’accueil Médicalisée, avec des adultes autistes et psychotiques ayant une déficiences sévère à profonde. Je devais y travailler 6 mois, j’en ai tenu 2 et demi. C’était une structure assez jeune, avec évidemment peu de moyen. Le public accueillie nécessitait un accompagnement bien plus important que celui qu’on pouvait lui proposer. Nous étions deux éducatrices pour 10 résidents, plus des stagiaires et contrats en alternance. Chaque jour je rencontrais une situation de mise en danger des résidents, de mes collègues ou de moi-même.

Je n’ai pas pu me résoudre à rester, j’ai quitté cette structure à la fin de ma mission, et j’ai demandé à ce qu’elle ne soit pas renouvelé. Je n’en pouvais plus de rentrer chez moi tous les soirs et de fondre en larmes. Ce n’était pas la raison pour laquelle j’avais choisi ce métier.

Quelques mois plus tard, début 2020, j’ai fait un remplacement de six mois dans un Foyer Appartements, avec des adultes ayant des troubles psychiques vivant en appartement ou en studio. En plus du confinement qui a été très lourd, j’ai rencontré de grosses difficultés avec mon équipe, qui a eu beaucoup de mal à m’intégrer. J’ai été victime de harcèlement moral de leur part et de la part de ma cheffe de service. J’ai tout de même terminé mon remplacement en juillet, mais j’ai demandé à ce que contrairement à ce qui était prévu, il ne soit pas renouvelé jusqu’en septembre.

J'étais épuisée, j'ai alors décidé de prendre du temps pour moi, et de me concentrer enfin sur le permis de conduire, nécessaire dans le métier, mais j’avais réussi à passer à travers jusqu’à présent.

Un nouveau projet émerge alors. Je commence à me renseigner sur les centres qui proposent des formation en médiation animale. J’avais assisté à plusieurs séances de médiations lors de mes stages et emploi, et j’ai trouvé ça assez fantastique.

(TW mort)

En décembre 2020, je perd mon compagnon. Son décès m’oblige à quitter la grande ville où nous vivions pour retourner vivre dans ma famille, plus proche de la campagne. Je prend mon chat sous le bras, et elle et moi commençons un nouveau chapitre de notre vie.

Suite à cette tragédie dont je me remets lentement, j’ai décidé de mettre mon projet à exécution. Plus question de subir un boulot, je n’en ai plus la force ni l’envie.

Je commence une formation en médiation animal en mai, celle-ci se déroule sur deux semaines.

En attendant, je suis toujours sur le permis, et je viens d’obtenir mon code.

On en arrive donc à ici et maintenant. J’ai ouvert ce blog pour parler de mon parcours, de la mise en œuvre de mon projet et de ses étapes. Les temps sont difficiles et avoir un lieu où je peux relater mon évolution me permet de continuer à garder le cap et à avancer. Et c’est ce dont j’ai besoin, avancer.

Je commencerai par parler de mon travail avec Pounti, mon chat. Celle-ci a toujours été une minette d’appartement, et je suis en train de lui apprendre à changer de lieu, à s’habituer au contacte des autres, dans le but de faire d’elle mon animal médiateur. Je vous parlerais d'elle dans un autre article. 

En attendant, je vous remercie de m'avoir lu, et je vous dis à la prochaine !

 

Marmotte

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